OHCHR / MALI - FRENCH
Preview Language:
Original
12-May-2023
00:03:32
Un rapport d’une mission d’établissement des faits du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies a conclu qu'il y a de fortes indications que plus de 500 personnes auraient été tuées - la grande majorité sommairement exécutées - par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d'une opération militaire de cinq jours dans le village de Moura, au centre du Mali, en mars 2022. HCDH
Available Languages: English, French
Type
Language
Format
Acquire
Description
STORY: OHCHR / MALI - FRENCH
TRT: 03:32
SOURCE: OHCHR
RESTRICTIONS: PLEASE CREDIT OHCHR ON SCREEN
LANGUAGE: FRENCH / NATS
DATELINE: 12 MAY 2023 GENEVA, SWITZERLAND
SHOTLIST:
1. Various shots, Palais Wilson
2. SOUNDBITE (French) Ravina Shamdasani, Porte-Parole du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH):
“Notre rapport a conclu qu'il y a de fortes indications que plus de 500 personnes ont été tuées - la grande majorité sommairement exécutées - par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d'une opération militaire de cinq jours en mars 2022 dans le village de Moura, au centre du Mali. Ces conclusions sont extrêmement inquiétantes. Les exécutions sommaires, les viols et la torture pendant les conflits armés constituent des crimes de guerre. Ils pourraient, selon les circonstances, constituer des crimes contre l'humanité. Le rapport est le résultat d'une vaste mission d’établissement des faits sur les droits de l'homme menée pendant plusieurs mois par le personnel de l'ONU au Mali. Les autorités maliennes ont refusé les demandes d'accès au village de Moura. Le rapport est donc basée sur des entretiens avec des victimes et des témoins, ainsi que sur des sources d'informations médico-légales et autres, telles que l'imagerie satellitaire. L'opération militaire a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura. Selon des témoins, un hélicoptère militaire a survolé le village en ouvrant le feu sur la population, tandis que quatre autres hélicoptères ont atterri et que des troupes ont débarqué. Les soldats ont encerclé les gens dans le centre du village, tirant au hasard sur ceux qui tentaient de s'échapper. Des témoins ont rapporté avoir vu des “hommes blancs armés” parlant une langue inconnue opérer aux côtés des forces maliennes et paraissant parfois superviser les operations. Certains militants de la Katiba Macina présents dans la foule ont riposté aux tirs des troupes. Des civils et de membres présumés de la Katiba Macina ont été tués. Au moins 58 femmes et filles ont été violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle. Dans un cas choquant, des soldats auraient apporté des couchettes d'une maison, les auraient placées sous des arbres dans le jardin, puis auraient violé à tour de rôle les femmes qu'ils avaient forcées à s'y installer. Nous avons aussi documenté des actes de torture. Les autorités maliennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête peu après l'attaque, mais plus d'un an plus tard et dans l'attente des conclusions finales de l'enquête, elles continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées. Le Haut-Commissaire Volker Türk a souligné que les enquêtes sur des rapports aussi graves de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire doivent être menées de manière indépendante, impartiale et transparente, afin que les responsables rendent compte de leurs actes.”
3. Wide shot, Palais Wilson
STORYLINE:
Un rapport d’une mission d’établissement des faits du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies a conclu qu'il y a de fortes indications que plus de 500 personnes auraient été tuées - la grande majorité sommairement exécutées - par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d'une opération militaire de cinq jours dans le village de Moura, au centre du Mali, en mars 2022.
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a déclaré, “Ces conclusions sont extrêmement inquiétantes. Les exécutions sommaires, les viols et la torture pendant les conflits armés constituent des crimes de guerre et pourraient, selon les circonstances, constituer des crimes contre l'humanité.”
“Le rapport est le résultat d'une vaste mission d’établissement des faits sur les droits de l'homme menée pendant plusieurs mois par le personnel de l'ONU au Mali. Les autorités maliennes ont refusé les demandes d'accès au village de Moura. La mission d’établissement des faits est basée sur des entretiens avec des victimes et des témoins, ainsi que sur des sources d'informations médico-légales et autres, telles que l'imagerie satellitaire,” a dit la porte-parole.
Le rapport détaille jour après jour le déroulement des événements à Moura.
L’opération – décrite par les autorités comme une opération militaire antiterroriste contre un groupe affilié à Al-Qaïda connu sous le nom de Katiba Macina – a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura.
“L'opération a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura. Selon des témoins, un hélicoptère militaire a survolé le village en ouvrant le feu sur la population, tandis que quatre autres hélicoptères ont atterri et que des troupes ont débarqué. Les soldats ont encerclé les gens dans le centre du village, tirant au hasard sur ceux qui tentaient de s'échapper,” a déclaré la porte-parole.
“Des témoins ont rapporté avoir vu des “hommes blancs armés” parlant une langue inconnue opérer aux côtés des forces maliennes et paraissant parfois superviser les operations,” a dit la porte-parole.
“Certains militants de la Katiba Macina présents dans la foule ont riposté aux tirs des troupes. Des civils et de membres présumés de la Katiba Macina ont été tués,” a affirmé Ravina Shamdasani.
Puis, au cours des quatre jours suivants, au moins 500 personnes auraient été sommairement exécutées, selon le rapport.
L'équipe de la mission d’établissement des faits a obtenu de nombreuses données d'identification personnelle, y compris les noms d'au moins 238 de ces victimes.
Le jour suivant l'assaut, les soldats ont commencé à aller de maison en maison à la recherche de “terroristes présumés,” apparemment sélectionnant et exécutant sommairement les personnes portant une longue barbe, celles qui portaient un pantalon n’arrivant pas à la cheville, ou qui avaient des marques sur les épaules interprétées comme le signe qu'elles portaient habituellement des armes, et les personnes qui montraient simplement des signes de peur.
“Au moins 58 femmes et filles ont été violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle. Dans un cas choquant, des soldats auraient apporté des couchettes d'une maison, les auraient placées sous des arbres dans le jardin, puis auraient violé à tour de rôle les femmes qu'ils avaient forcées à s'y installer. Nous avons aussi documenté des actes de torture,” a déclaré la porte-parole.
Des témoins ont indiqué à l'équipe de la mission d’établissement des faits qu'un groupe d'hommes rassemblés au sud-est du village avait été emmené par des soldats, puis abattu d'une balle dans la tête, le dos ou la poitrine, et que leurs corps avaient été jetés dans une fosse.
Ils ont rapporté que ceux qui ont résisté ou tenté de fuir ont également été exécutés par les forces armées maliennes et les “hommes blancs armés” et jetés dans la fosse.
“Les autorités maliennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête peu après l'attaque, mais plus d'un an après et dans l'attente des conclusions finales de l'enquête, elles continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées,” a affirmé Ravina Shamdasani.
“Le Haut-Commissaire Volker Türk a souligné que les enquêtes sur des rapports aussi graves de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire doivent être menées de manière indépendante, impartiale et transparente, afin que les responsables rendent compte de leurs actes,” a déclaré la porte-parole.
[ENGLISH VERSION]
A fact-finding report from the UN Human Rights Office has concluded there are strong indications that more than 500 people were killed – the vast majority summarily executed – by Malian troops and foreign military personnel during a five-day military operation in the village of Moura in the Mopti region of central Mali in March 2022.
“These are extremely disturbing findings,” said the spokesperson of the UN High Commissioner for Human Rights Ravina Shamdasani (OHCHR).
“Summary executions, rape and torture during armed conflict amount to war crimes and could, depending on the circumstances, amount to crimes against humanity.”
The report is the result of an extensive human rights fact-finding mission conducted over several months by UN staff in Mali.
Malian authorities denied requests by the team to access the village of Moura itself.
The report is based on interviews with victims and witnesses, as well as forensic and other information sources, such as satellite imagery.
The operation began on 27 March 2022, a busy weekly market day in Moura.
According to witnesses, a military helicopter flew over the village, opening fire on people, while four other helicopters landed and troops disembarked.
The soldiers corralled people into the centre of the village, shooting randomly at those trying to escape. Some Katiba Macina militants in the crowd fired back at the troops.
At least 20 civilians and a dozen alleged members of Katiba Macina were killed.
Then, over the next four days, at least 500 people are believed to have been summarily executed, the report says.
The fact-finding team has obtained extensive personal identification details, including the names of at least 238 of these victims.
Witnesses reported seeing “armed white men” who spoke an unknown language operating alongside the Malian forces and at times appearing to supervise operations. According to witnesses, Malian troops were rotated in and out of Moura daily, but the foreign personnel remained for the duration of the operation.
A day after the assault, soldiers began going house to house searching for “presumed terrorists”, apparently selecting and summarily executing people with long beards, people wearing ankle-length trousers, or who had marks on their shoulders - interpreted as a sign that they habitually carried weapons, and even those who merely showed signs of fear.
Witnesses told the fact-finding team that a group of men who had been rounded up in the south-east of the village were led away by soldiers and shot in the head, back or chest, and their bodies thrown into a ditch. They reported that those who resisted or tried to flee were also executed by the Malian armed forces and the “armed white men” and dumped into the ditch.
At least 58 women and girls were raped or subjected to other forms of sexual violence.
In one shocking instance, soldiers reportedly brought bedding from a house, placed it under trees in the garden, and took turns raping women they had forced there.
The Malian authorities announced the opening of an investigation shortly after the attack took place, but more than a year later and pending the final outcome of the investigation, continue to deny wrongdoing by their armed forces.
Türk stressed that investigations into such serious reports of violations of human rights and international humanitarian law must be conducted in an independent, impartial, and transparent manner, with a view to holding those responsible to account.
TRT: 03:32
SOURCE: OHCHR
RESTRICTIONS: PLEASE CREDIT OHCHR ON SCREEN
LANGUAGE: FRENCH / NATS
DATELINE: 12 MAY 2023 GENEVA, SWITZERLAND
SHOTLIST:
1. Various shots, Palais Wilson
2. SOUNDBITE (French) Ravina Shamdasani, Porte-Parole du Haut-Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH):
“Notre rapport a conclu qu'il y a de fortes indications que plus de 500 personnes ont été tuées - la grande majorité sommairement exécutées - par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d'une opération militaire de cinq jours en mars 2022 dans le village de Moura, au centre du Mali. Ces conclusions sont extrêmement inquiétantes. Les exécutions sommaires, les viols et la torture pendant les conflits armés constituent des crimes de guerre. Ils pourraient, selon les circonstances, constituer des crimes contre l'humanité. Le rapport est le résultat d'une vaste mission d’établissement des faits sur les droits de l'homme menée pendant plusieurs mois par le personnel de l'ONU au Mali. Les autorités maliennes ont refusé les demandes d'accès au village de Moura. Le rapport est donc basée sur des entretiens avec des victimes et des témoins, ainsi que sur des sources d'informations médico-légales et autres, telles que l'imagerie satellitaire. L'opération militaire a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura. Selon des témoins, un hélicoptère militaire a survolé le village en ouvrant le feu sur la population, tandis que quatre autres hélicoptères ont atterri et que des troupes ont débarqué. Les soldats ont encerclé les gens dans le centre du village, tirant au hasard sur ceux qui tentaient de s'échapper. Des témoins ont rapporté avoir vu des “hommes blancs armés” parlant une langue inconnue opérer aux côtés des forces maliennes et paraissant parfois superviser les operations. Certains militants de la Katiba Macina présents dans la foule ont riposté aux tirs des troupes. Des civils et de membres présumés de la Katiba Macina ont été tués. Au moins 58 femmes et filles ont été violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle. Dans un cas choquant, des soldats auraient apporté des couchettes d'une maison, les auraient placées sous des arbres dans le jardin, puis auraient violé à tour de rôle les femmes qu'ils avaient forcées à s'y installer. Nous avons aussi documenté des actes de torture. Les autorités maliennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête peu après l'attaque, mais plus d'un an plus tard et dans l'attente des conclusions finales de l'enquête, elles continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées. Le Haut-Commissaire Volker Türk a souligné que les enquêtes sur des rapports aussi graves de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire doivent être menées de manière indépendante, impartiale et transparente, afin que les responsables rendent compte de leurs actes.”
3. Wide shot, Palais Wilson
STORYLINE:
Un rapport d’une mission d’établissement des faits du Bureau des droits de l'homme des Nations Unies a conclu qu'il y a de fortes indications que plus de 500 personnes auraient été tuées - la grande majorité sommairement exécutées - par les troupes maliennes et du personnel militaire étranger au cours d'une opération militaire de cinq jours dans le village de Moura, au centre du Mali, en mars 2022.
La porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, Ravina Shamdasani, a déclaré, “Ces conclusions sont extrêmement inquiétantes. Les exécutions sommaires, les viols et la torture pendant les conflits armés constituent des crimes de guerre et pourraient, selon les circonstances, constituer des crimes contre l'humanité.”
“Le rapport est le résultat d'une vaste mission d’établissement des faits sur les droits de l'homme menée pendant plusieurs mois par le personnel de l'ONU au Mali. Les autorités maliennes ont refusé les demandes d'accès au village de Moura. La mission d’établissement des faits est basée sur des entretiens avec des victimes et des témoins, ainsi que sur des sources d'informations médico-légales et autres, telles que l'imagerie satellitaire,” a dit la porte-parole.
Le rapport détaille jour après jour le déroulement des événements à Moura.
L’opération – décrite par les autorités comme une opération militaire antiterroriste contre un groupe affilié à Al-Qaïda connu sous le nom de Katiba Macina – a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura.
“L'opération a débuté le 27 mars 2022, jour de marché hebdomadaire très fréquenté à Moura. Selon des témoins, un hélicoptère militaire a survolé le village en ouvrant le feu sur la population, tandis que quatre autres hélicoptères ont atterri et que des troupes ont débarqué. Les soldats ont encerclé les gens dans le centre du village, tirant au hasard sur ceux qui tentaient de s'échapper,” a déclaré la porte-parole.
“Des témoins ont rapporté avoir vu des “hommes blancs armés” parlant une langue inconnue opérer aux côtés des forces maliennes et paraissant parfois superviser les operations,” a dit la porte-parole.
“Certains militants de la Katiba Macina présents dans la foule ont riposté aux tirs des troupes. Des civils et de membres présumés de la Katiba Macina ont été tués,” a affirmé Ravina Shamdasani.
Puis, au cours des quatre jours suivants, au moins 500 personnes auraient été sommairement exécutées, selon le rapport.
L'équipe de la mission d’établissement des faits a obtenu de nombreuses données d'identification personnelle, y compris les noms d'au moins 238 de ces victimes.
Le jour suivant l'assaut, les soldats ont commencé à aller de maison en maison à la recherche de “terroristes présumés,” apparemment sélectionnant et exécutant sommairement les personnes portant une longue barbe, celles qui portaient un pantalon n’arrivant pas à la cheville, ou qui avaient des marques sur les épaules interprétées comme le signe qu'elles portaient habituellement des armes, et les personnes qui montraient simplement des signes de peur.
“Au moins 58 femmes et filles ont été violées ou soumises à d'autres formes de violence sexuelle. Dans un cas choquant, des soldats auraient apporté des couchettes d'une maison, les auraient placées sous des arbres dans le jardin, puis auraient violé à tour de rôle les femmes qu'ils avaient forcées à s'y installer. Nous avons aussi documenté des actes de torture,” a déclaré la porte-parole.
Des témoins ont indiqué à l'équipe de la mission d’établissement des faits qu'un groupe d'hommes rassemblés au sud-est du village avait été emmené par des soldats, puis abattu d'une balle dans la tête, le dos ou la poitrine, et que leurs corps avaient été jetés dans une fosse.
Ils ont rapporté que ceux qui ont résisté ou tenté de fuir ont également été exécutés par les forces armées maliennes et les “hommes blancs armés” et jetés dans la fosse.
“Les autorités maliennes ont annoncé l'ouverture d'une enquête peu après l'attaque, mais plus d'un an après et dans l'attente des conclusions finales de l'enquête, elles continuent de nier tout acte répréhensible de la part de leurs forces armées,” a affirmé Ravina Shamdasani.
“Le Haut-Commissaire Volker Türk a souligné que les enquêtes sur des rapports aussi graves de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire doivent être menées de manière indépendante, impartiale et transparente, afin que les responsables rendent compte de leurs actes,” a déclaré la porte-parole.
[ENGLISH VERSION]
A fact-finding report from the UN Human Rights Office has concluded there are strong indications that more than 500 people were killed – the vast majority summarily executed – by Malian troops and foreign military personnel during a five-day military operation in the village of Moura in the Mopti region of central Mali in March 2022.
“These are extremely disturbing findings,” said the spokesperson of the UN High Commissioner for Human Rights Ravina Shamdasani (OHCHR).
“Summary executions, rape and torture during armed conflict amount to war crimes and could, depending on the circumstances, amount to crimes against humanity.”
The report is the result of an extensive human rights fact-finding mission conducted over several months by UN staff in Mali.
Malian authorities denied requests by the team to access the village of Moura itself.
The report is based on interviews with victims and witnesses, as well as forensic and other information sources, such as satellite imagery.
The operation began on 27 March 2022, a busy weekly market day in Moura.
According to witnesses, a military helicopter flew over the village, opening fire on people, while four other helicopters landed and troops disembarked.
The soldiers corralled people into the centre of the village, shooting randomly at those trying to escape. Some Katiba Macina militants in the crowd fired back at the troops.
At least 20 civilians and a dozen alleged members of Katiba Macina were killed.
Then, over the next four days, at least 500 people are believed to have been summarily executed, the report says.
The fact-finding team has obtained extensive personal identification details, including the names of at least 238 of these victims.
Witnesses reported seeing “armed white men” who spoke an unknown language operating alongside the Malian forces and at times appearing to supervise operations. According to witnesses, Malian troops were rotated in and out of Moura daily, but the foreign personnel remained for the duration of the operation.
A day after the assault, soldiers began going house to house searching for “presumed terrorists”, apparently selecting and summarily executing people with long beards, people wearing ankle-length trousers, or who had marks on their shoulders - interpreted as a sign that they habitually carried weapons, and even those who merely showed signs of fear.
Witnesses told the fact-finding team that a group of men who had been rounded up in the south-east of the village were led away by soldiers and shot in the head, back or chest, and their bodies thrown into a ditch. They reported that those who resisted or tried to flee were also executed by the Malian armed forces and the “armed white men” and dumped into the ditch.
At least 58 women and girls were raped or subjected to other forms of sexual violence.
In one shocking instance, soldiers reportedly brought bedding from a house, placed it under trees in the garden, and took turns raping women they had forced there.
The Malian authorities announced the opening of an investigation shortly after the attack took place, but more than a year later and pending the final outcome of the investigation, continue to deny wrongdoing by their armed forces.
Türk stressed that investigations into such serious reports of violations of human rights and international humanitarian law must be conducted in an independent, impartial, and transparent manner, with a view to holding those responsible to account.
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Creator
OHCHR
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unifeed230512a
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3043952